Biographie
Elle est la fille de Gueorgui Bokov, rédacteur en chef du journal du Parti communiste bulgare, Rabotnitchesko Delo4. Membre de la Nomenklatura communiste bulgare, elle suit des études secondaires en anglais4 puis à l'Institut d'État des relations internationales de Moscou et à l'Université du Maryland. Sa formation lui permet d'être nommée conseillère aux Nations unies en 19804.Femme politique bulgare
À la chute du mur et à la démocratisation des pays de l'Est en 1989, elle entre en politique, au sein du Parti socialiste bulgare (l'ex Parti communiste)5. Elle est alors l'archétype de ces jeunes cadres bulgares bien formés, souvent fils de dirigeants du Parti communiste, qui vont s'émanciper des anciennes règles et modes de pensée pour connaitre de rapides évolutions6. Elle étudiera l'économie à l'université Harvard et suivra des cours à la John F. Kennedy School of Government5.En 1996, elle brigue la vice-présidence de la Bulgarie, aux côtés du candidat à la présidence, Ivan Marazov. Mais son parti, au pouvoir, est en chute libre et ils échouent tous les deux face aux candidats de droite5.
Elle s'engage dans l'adhésion de son pays à l'OTAN et à l'Union européenne. Député de 1990 à 1991, elle le redevient de 2001 à 2005, et a été alors vice-présidente de la commission des affaires étrangères4.
Entre 2005 et 2009, elle est successivement ambassadrice de Bulgarie en France et à Monaco puis auprès de l'Unesco5.
UNESCO
Déléguée permanente de la Bulgarie auprès de l'UNESCO, elle en devient membre du conseil exécutif en 2007. Elle est également vice-présidente du groupe francophone des ambassadeurs.Le 22 septembre 2009, elle est élue directrice générale de l'UNESCO par le conseil exécutif, face à l'Égyptien Farouk Hosni suite à une élection serrée au cinquième tour de scrutin, par 31 voix contre 27 après les retraits successifs des candidates autrichienne Benita Ferrero-Waldner et équatorienne Ivonne Baki7. Ce choix a été confirmé par un vote à bulletin secret des 193 délégués représentant les pays membres à la Conférence générale de l'UNESCO le 15 octobre. Elle entre en fonction le 15 novembre 20098 et devient la première femme à diriger l'organisation.
Vie personnelle
Outre le bulgare, elle parle couramment l'anglais, l'espagnol, le français et le russe.Elle est mariée et mère de deux enfants.
Notes et références
- Annonce de l'élection d'Irina Bokova à la une de la page d'accueil du site de l'Unesco [archive]
- Page Internet du site de l'Unesco, sur la 35e session de la Conférence générale [archive]
- Communiqué de presse du 23 octobre 2009 : « Conférence générale de l'UNESCO: Irina Bokova prend la relève ». [archive] comprenant un lien vers « la vidéo de la cérémonie d'installation d'Irina Bokova » et un lien vers « le discours d'Irina Bokova ».
- Piotr Smolar, « Unesco : Irina Bokova, une héritière de l'ancien régime communiste », dans Le Monde, 23 septembre 2009 [texte intégral [archive] (page consultée le 23 septembre 2009)].
- "La Bulgare Irina Bokova élue à la tête de l'Unesco", dépêche AFP cité par Libération.fr [archive]
- François Frison-Roche, chercheur au CNRS et spécialiste de la Bulgarie dans Le Monde du 23 septembre 2009.
- "Élection surprise d'une Bulgare à la tête de l’UNESCO", Le Parisien, 23 septembre 2009 [archive]
- http://portal.unesco.org/fr/ev.php-URL_ID=29009&URL_DO=DO_TOPIC&URL_SECTION=201.html [archive]